Je suis née dans un monde déjà brisé à l’intérieur.
Un monde où les bras d’un père n’étaient pas refuge, mais une cage.
Là où l’amour aurait dû me protéger, la peur a pris toute la place.
Tout était confusion, et de ce désordre est née la souffrance.
Il était lui-même un enfant blessé, et dans cette blessure non reconnue, il a reproduit ce qu’il avait vécu.
Non par cruauté consciente, mais par oubli de lui-même, perdu dans ses propres ombres, dévoré par ses démons.
Ses gestes ont laissé des empreintes.
Pas seulement sur mon corps, mais dans les fondations même de mon identité :
ma perception du monde, des autres, de moi-même.
Un jour, le silence s’est rompu.
Un départ.
Des menottes à ses poignets.
Une condamnation.
Et mon cœur d’enfant… a éclaté de culpabilité.
Le temps a passé. Ou peut-être est-ce moi qui suis passée à travers le temps.
Il y a eu des départs, des promesses déçues, des hommes, des espoirs, des pertes, des illusions perdues.
Et dans ce chaos : une quête toujours. Une quête de sens, d’un point d’ancrage dans un monde que je ne comprenais pas et qui tourbillonnait à en perdre la raison.
J’ai aimé, j’ai chuté.
J’ai été frappée, humiliée.
J’ai donné la vie dans un monde malade.
J’ai connu l’enfermement, les diagnostics, les murs blancs et le pire : perdre ma fille.
À un moment, tout s’est éteint. Même la vie semblait me quitter.
Mais la conscience qui ne s’éteint jamais m’a relevée, m’a éclairée de sa lumière et m’a ouvert un espace intérieur pour que je ne me perde plus jamais.
C’est là que tout a vraiment commencé, dans une lente renaissance.
J’ai repris ma responsabilité, non pas de ce qu’on m’avait fait, mais de ce que j’avais choisi d’en faire et de ce que j’en faisais désormais.
J’ai cessé de m’accrocher à des justifications et j’ai commencé un chemin de pardon.
Le passé existe tel qu’il a été, mais il ne me possède plus.
J’ai changé mon regard sur lui. Il n’est plus le monstre tapi dans l’ombre.
Je l’ai baigné de lumière.
De l’amour de moi-même et du pardon le plus sincère.
Il a laissé des traces, c’est certain.
Mais je ne suis pas ces traces, je les ai transcendées, je suis une femme nouvelle, j’ai retrouvé la paix.
Je suis toujours séparée de ma fille.
Son absence me lacère encore. Mais le chemin que je trace, je le trace aussi pour elle. Pour qu’un jour elle soit libre.
Je sais qu’elle reviendra. Et ce jour-là, je serai prête à l’accueillir dans un espace de pardon et de paix.
En attendant, je vis.
Pleinement.
Avec foi.
Il m’arrive encore d’être fatiguée.
D’avoir des jours de larmes.
Mais ces jours sont plus rares et moins puissants.
Quelque chose en moi s’est consolidé, à force d’amour.
Je suis la personne la plus importante de ma vie. En m’aimant enfin j’ai appris ce que signifie : aimer.
Et respecter.
🌟 « La vie est une promesse et survivre ne suffit pas. » — Texte original inspiré
J’ai créé "Les Résilients" pour celles et ceux qui, comme moi, ont connu le trauma, la dissociation, le silence, et qui cherchent aujourd’hui un chemin de guérison émotionnelle, de reconnection au corps et à leur voix.
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